Un peu d’histoire d’abord, en commençant par le Commodore 64
Comme tout bon “geek” qui se respecte, j’ai une certaine passion pour les vieux systèmes rétro, et depuis quelques années je me passionne plus particulièrement pour le Commodore 64, mieux connu sous “C64“, un ordi qui s’est vendu à des millions d’exemplaires durant toute la décennie des années 80. Cette machine 8-bit, bien que fort désuète aujourd’hui, offrait des capacitées fort impressionnantes pour l’époque surtout au niveau images et sons qui étaient quelque peu en avance sur la compétition.
Du moins pour 1982, c’était impressionnant. J’ai moi-même eu la chance d’avoir entre mes mains un C64 durant ma jeunesse qui me fut prêté par le chum de ma soeur à l’époque, et j’ai eu bien du plaisir avec, même si j’avoue qu’à ce moment là j’avais un peu de misère à comprendre son fonctionnement. J’arrivais toutefois à jouer à des jeux 8-bits du même type qu’on retrouvait sur NES, et imprimer des bannière à l’aide du logiciel PrintMaster.
Plus récemment j’ai eu la chance d’en trouver un usagé dans les annonces classées, et j’ai donc pu replonger dans cet univers et cette fois mieux apprendre comment maîtriser la bête. Comme vous pouvez le voir sur la photo qui arbore l’entête de ce blogue (si c’est toujours le cas quand vous lirez ceci), j’ai un vrai commodore sur mon bureau de travail qui est opérationnel et que j’utilise encore très souvent 🙂
Si vous trouvez que celui qui se trouve sur mon bureau ressemble étrangement beaucoup plus à un Amiga qu’à un C64 tel que présenté sur ce billet, c’est normal, c’est que mon modèle est le tout dernier des Commodore 64, soit le 64C, modèle qui a bénéficié d’une mise-à-jour au niveau de son design vers la fin des années 80 pour ressembler justement un peu plus à la gamme Amiga:
Mais reste qu’à l’intérieur, ça reste exactement la même machine. C’est seulement son design externe qui a été mis au goût du jour. À noter, comme vous pouvez le voir ci-bas, que le C64 n’a nécessité aucunes mises-à-jour depuis 1982. Comme quoi on ne peut pas améliorer ce qui est déjà parfait 🙂
Puis, arriva le Amiga
Aux alentours de 1985, vint le successeur du Commodore 64, l’incroyable Amiga, une machine que je n’ai pas connue à l’époque, puisqu’elle n’était étrangement pas très populaire ni publicisée ici au Canada. Pourtant en Europe, il s’en est vendu par millions et c’était l’ordinateur de choix pour plusieurs, avant même de penser acquérir un Mac ou un PC. Produit aussi par Commodore, cet ordinateur n’avait effectivement rien à envier aux appareils d’Apple ou d’IBM, car il était clairement supérieur à bien des niveaux.
Il faut comprendre qu’à ce moment là, les PCs d’IBM ou les Mac d’Apple n’avaient pas de grandes capacités multimédias, du moins sans dépenser davantages en accesoires. Au niveau musique, sons, images, vidéos et même jeux, ce qu’on pouvait faire avec ces machines, ça faisait pas mal pitié comparé à ce qu’un Amiga, lui, pouvait faire! L’Amiga était capable, sans y ajouter quoi que ce soit (exemple: cartes d’expansion), de faire rouler des logiciels pour composer de la musique, éditer des vidéos, et même créer des animations 3D! On pouvait même exécuter plusieurs logiciels en même temps (multi-tâches), ce qui était impossible chez la compétition à ce moment là.
Pour 1985, c’était quasiment un miracle technologique. Bref, cette machine avait littéralement 10 ans d’avance sur la compétition de par ce qu’elle pouvait faire, et je le dit sans aucune exagération. Du moins à ce prix là.
Donc voilà, la bonne nouvelle c’est que si vous rêviez depuis longtemps, comme moi, d’avoir la chance de jouer avec cette machine remarquable, il est maintenant possible à quiconque possède un très peu dispendieux petit ordinateur de type “Raspberry Pi” de revivre l’expérience. Ce gadget très peu dispendieux ne coûte qu’environ 40$:
Une fois acquéri ce bidule, il suffit de suivre des instructions relativement simples pour télécharger et installer un émulateur du système d’exploitation d’Amiga, pré-rempli avec une suite impressionnante de logiciels, jeux et démos, et ensuite de l’installer sur une carte SD.
Pour des raisons de droits d’auteur, il faut toutefois y copier quelques fichiers manquants avant de l’insérer dans votre Raspberry Pi, mais ces fichiers peuvent être achetés pour environ 10$ ou…. Ahem, mettons que c’est assez façile de les trouver en ligne gratuitement, même si c’est pas techniquement… Légal.
Ceci étant fait, vous pourrez démarrez votre Raspberry Pi avec la carte SD dedans et voilà ce qui vous attends:
Un ordinateur complet multimédia avec jeux, vidéos, musique, etc. Une interface moderne sur un système datant de 1991 (Amiga 1200) mais qui n’a rien à envier à mon PC des années fin 1990-2000! N’est-ce pas merveilleux? J’ai installé ça il y a 2 jours et je n’ai encore exploré qu’environ le 5% de tout ce qu’il y a là-dessus! On y trouve presque tous les jeux qui existent sur la plateforme, incluant des incontournables comme Ghosts’n Goblins, Lemmings, R-Type, Gods, Turrican, Alladin, Le roi lion, etc.
Des jeux 16-bits de la même qualité ou souvent encore meilleure que ce qu’on retrouvait sur les consoles Super Nintendo et Sega Genesis de l’époque.
Conclusion
Bref, pour tous les geeks qui veulent avoir un Amiga depuis longtemps (sont pas facile à trouver ici au Canada), la voilà votre solution! Voici un lien pour vous guider: